
TOPOGRAPHIE
RELEVE TERRESTRE
Le relevé terrestre correspond à l’ensemble des opérations permettant l’établissement de plans sur lesquels sont représentées les informations relatives à la topographie du terrain et à ses détails naturels et artificiels.
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La mission consiste à relever sur le terrain la forme du relief, la position et la nature des objets définis par des points remarquables, au moyen de mesures d’angles, de distances et d’altitudes. Cette opération s’effectue à l’aide d’appareils de mesures topographiques qui permettent d’enregistrer les informations sur le terrain. Les données doivent ensuite être récupérées et traitées au bureau afin de dresser les plans à l’échelle demandée.
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- effectuer la reconnaissance préalable du site ;
- définir les classes de précision et identifier les détails à relever ;
- rechercher préalablement les informations nécessaires au géoréférencement du lever ;
- choisir les instruments et les méthodes à employer ;
- pour le maître d’ouvrage, recueillir les informations sur les réseaux existants auprès des gestionnaires au moyen du formulaire DT-DICT et reporter ces éléments sur le plan en indiquant dans la légende la date de réception des DT ;
- contrôler la fiabilité et la précision du matériel utilisé ;
- procéder au relevé topographique en allant toujours de l’ensemble vers le détail et en procédant, si nécessaire, au géoréférencement des observations ;
- contrôler les mesures (points doubles sur les points critiques du chantier…) ;
- exploiter les mesures par calculs ; - contrôler les calculs (écarts, tolérances…) ;
- reporter et réaliser le dessin au moyen des logiciels de DAO ;
- vérifier les plans, notamment leur orientation, avant la livraison des documents.
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GEOREFERENCEMENT
La prestation consiste à déterminer et rattacher les coordonnées géographiques dans le système légal national de référence en vigueur.
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La mission consiste à assurer la cohérence et l’homogénéité de la détermination des coordonnées géographiques de l’ensemble des relevés produits, ainsi que l’interopérabilité des données produites conformément à la directive INSPIRE.
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Les travaux de géoréférencement peuvent être conduits suivant plusieurs méthodologies en fonction des moyens disponibles et mobilisables :
- effectuer les observations et déterminations directes sur points connus visibles ;
- établir les polygonations de rattachements à partir de points connus ;
- procéder au rattachement par méthode GNSS : temps réel, post-traitement, Rinex virtuel (solution TERIA par exemple).
Les travaux de géoréférencement doivent obligatoirement être accompagnés d’une classe de précision en fonction des objectifs à atteindre. Pour les travaux fonciers, les trois classes de précision sont les suivantes :
- classe 1 : de 0 Ã 5 cm ;
- classe 2 : de 5 Ã 15 cm ;
- classe 9 : au-delà .
NIVELLEMENT
Le nivellement est l’ensemble des opérations qui permettent de définir l’altitude de points dans un système altimétrique connu. Le nivellement est dit :
- indépendant lorsque le système altimétrique est fixé arbitrairement par le géomètre sur une référence qu’il choisit ;
- rattaché au système altimétrique en vigueur sur le territoire concerné (Nivellement Général de la France, système orthométrique de la ville de Paris, etc.).
En fonction des méthodes de mesure utilisées, il est dénommé :
- nivellement direct lorsque les altitudes des points sont déterminées à l’aide d’un niveau ;
- nivellement indirect lorsque les altitudes résultent de calculs faits à partir des mesures de lever d’angles et de distances ou par méthode GNSS.
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La mission consiste, dans un premier temps, à contrôler l’altitude des repères de rattachement. Ensuite, le géomètre-expert procède sur le terrain à des mesures permettant de déterminer l’altitude d’un point donné ou d’un ensemble de points non définis (ex. : courbes de niveau).
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Il convient de définir la méthodologie adaptée et de choisir les instruments appropriés en vue d’obtenir une précision en rapport avec la mission demandée. Avant toute mesure, le réglage des instruments sera vérifié. Pour un nivellement rattaché au NGF :
- rechercher au moins deux points de repère, connus en altitude dans la base de données de l’Institut Géographique National (IGN) ;
- contrôler ces repères en effectuant un nivellement pour s’assurer que les points de repère n’ont pas été déplacés.
Pour un nivellement indépendant : les points de référence doivent être nettement identifiables sans équivoque, stables et pérennes. En fonction de la précision demandée :
- choisir le type d’instrument à utiliser ;
- choisir la méthode d’acquisition des mesures.
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Lors des mesures, des « points doubles » de contrôle doivent être définis à l’aide de deux déterminations indépendantes. Ces points serviront à détecter d’éventuelles erreurs lors du calcul des altitudes. Lors des calculs, un premier contrôle est effectué sur les écarts constatés entre les points de repère afin de vérifier qu’ils restent dans la tolérance admissible pour la précision souhaitée. Le second contrôle porte sur les points obtenus par double détermination. Les altitudes des points sont reportées sur le plan topographique ou le plan de nivellement. Ce plan indique :
- le système de nivellement retenu (indépendant ou rattaché) ;
- les points de repère utilisés et leur altitude ;
- la référence des points de repère dans leur système propre.
RECOLEMENT DE RESEAUX
Le récolement de réseaux est l’opération qui consiste, en cours de réalisation et à la fin des travaux, à relever la position et à dresser le plan des équipements réalisés (réseaux aériens, souterrains ou subaquatiques, accessoires, ponctuels ou linéaires) afin d’en connaître la nature et la position exactes dans les trois dimensions.
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La mission consiste à établir des documents graphiques et numériques de récolement de réseaux, géoréferencés dans le système de coordonnées national de référence et selon les précisions demandées, ainsi que dans la présentation utilisée par le gestionnaire du réseau. Ces relevés doivent pouvoir être utilisés pour alimenter une base de données, identifier et repositionner ultérieurement ces réseaux sur le terrain dans les trois dimensions en cas de réalisation de travaux à proximité. Les données doivent être transmises au responsable de projet (maître d’ouvrage) qui doit les transmettre aux différents exploitants de réseaux concernés.
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- collecter et analyser les documents de référence : cahier des charges du maître d’ouvrage, plans d’exécution, récépissés des DT (Déclaration de projet de Travaux) et/ou DICT (Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux) ou à une demande de renseignements, etc. ;
- mettre en place un canevas de points fixes de référence en vue du rattachement des opérations de récolement ;
- coordonner les interventions de récolement avec l’avancement des travaux ;
- prévoir la traçabilité de l’ensemble des interventions de récolement (modes opératoires, fiches de suivi et de contrôles, repères, cartouches imposés par la réglementation…) ;
- contrôler et valider la classe de précision A pour les relevés fouille ouverte selon les gabarits spécifiés dans le guide d’application de la réglementation et la norme S70-003/3 ;
- réaliser un fond de plan constituant le support du plan de récolement, en procédant au relevé de l’état des lieux géoréférencé dans le système de coordonnées national de référence en vigueur (planimétrique et altimétrique) et indiquer les caractéristiques des réseaux dans le plan (concomitamment, possibilité de livrer les documents dans un système propre au maître d’ouvrage ou à l’exploitant).
Il existe plusieurs types de relevés :
1/ Pour des réseaux sans émergences ne pouvant faire l’objet d’une détection ultérieure, les relevés doivent être réalisés en tranchée ouverte ;
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2/ Pour des réseaux sans émergences mais pouvant faire l’objet d’une détection ultérieure, les relevés sont réalisés de préférence en tranchée ouverte ou complétés après travaux par une détection conforme à la précision demandée ;
3/ Pour les réseaux linéaires présentant des émergences, les relevés peuvent être réalisés après travaux à condition d’être certain, de par la nature des réseaux par exemple, que le tracé réel est rectiligne entre deux affleurants.
Chaque réseau doit être relevé suivant l’axe de sa génératrice supérieure, y compris dans le cas de réseaux d’assainissement qui seront complétés par la cotation des fils d’eau. En complément, il est conseillé de relever les réseaux existants en service et les réseaux anciens abandonnés, leur identification étant mentionnée sur les plans. Dans tous les cas, le tracé réel ne devra jamais être éloigné du tracé relevé d’une valeur supérieure à la classe de précision exigée :
- faire valider les plans minute par l’entreprise avant livraison ;
- livrer les documents de récolement aux formats, papier et informatique, définis par le maître d’ouvrage ou l’exploitant et par la réglementation.